dimanche 30 octobre 2022

ERIC-EMMANUEL SCHMITT, "M. Ibrahim et les fleurs du Coran" (pp. 37-44)




 [CultureLang.com]


QUESTIONS DE COMPRÉHENSION (10 p.):


1. Quelle est la décision que Moïse prend après avoir été abandonné par son père? Expliquez les raisons, et dites si vous trouvez quelque chose de pareil dans La vie devant soi de Romain Gary.

2. Le Coran est mentionné à nouveau comme lecture de Moïse-Momo. Cherchez et copiez l'extrait dans votre cahier. Pensez-vous que cela pourrait être le début de la recherche d'une nouvelle identité?

3. Pourquoi Moïse s'empresse-t-il de tomber amoureux? Expliquez-le en vous appuyant sur le texte. Trouvez-vous des ressemblances avec les sentiments de Momo dans La vie devant soi?

4. "Lorsqu'on veut apprendre quelque chose, on ne prend pas un livre. On parle avec quelqu'un. Je ne crois pas aux livres" (p. 41). Partagez-vous l'avis de M. Ibrahim? Donnez des arguments.

5. À la fin de cette partie du récit fait référence aux trois religions dites "du Livre". À quelle occasion et pour quoi dire?


LEXIQUE (Expliquez le sens des expressions suivantes):


-se taper sur la gueule (p. 44)


CAHIER DE CITATIONS:


-"Il était hors de question que j'admette avoir été abandonné [...] Si cela se savait, plus personne ne me donnerait ma chance" (p. 39)

-"Je devais me prouver qu'on pouvait m'aimer" (p. 40)

-"Lorsqu'on veut apprendre quelque chose, on ne prend pas un livre. On parle avec quelqu'un. Je ne crois pas aux livres" (p. 41)

-La beauté, Momo, elle est partout. Où que tu tournes les yeux. Ça, c'est dans mon Coran" (p. 42)

-"Momo, pas de réponse, c'est une réponse" (p.43)

-"Ce que tu donnes, Momo, c'est à toi pour toujours; ce que tu gardes, c'est perdu à jamais!" (p. 43)



dimanche 23 octobre 2022

EXPRESSION DE L'OPPOSITION ET DE LA CONCESSION


L’opposition et la concession sont deux idées très proches qui utilisent globalement les mêmes mots pour  les exprimer. La différence s’effectue au niveau du sens :
 
- L’opposition intervient entre deux idées indépendantes qui ne se contredisent pas a priori (l’une n’empêche pas l’autre)
Exemple : Bien qu’il pleuve à plein temps, il a décidé d’aller voir sa grand-mère.
 
- La concession intervient entre deux idées liées qui devraient s’opposer (l’une devrait empêcher l’autre)
Exemple : Bien qu’il prenne des médicaments contre la douleur, il a toujours mal à la tête.
Vous voyez dans ces exemples que les conjonctions utilisées sont les mêmes. Ce sont les idées exprimées qui portent les nuances. Nous présenterons donc dans cet article les locutions, conjonctions et adverbes qui peuvent servir à exprimer l’opposition ou la concession en français.
Nous en donnons dans un premier temps la liste, puis les règles d’utilisation et les nuances avec des exemples.
Conjonctions de subordination
(on y trouve la conjonction de subordination : "que")

alors que
tandis que
même si
bien que
encore que
pour + … + que    
quoique
quoi que
qui que
quelque(s) + nom + que
où que
tout + adj. +que
sans que
si + adj. + que
si ce n’est (/était) que
excepté que
sauf que
au lieu que
si (+ indicatif)
malgré que*
sinon que



« malgré que » est une formulation incorrecte, mais parfois utilisée à l'oral. Il est préférable de dire « malgré le fait que » ou « malgré + nom »

Conjonctions de coordination

mais
or



 
Adverbes

par contre
en revanche
au contraire
en fait
malgré
quand bien même
quand même
tout de même
néanmoins
cependant
toutefois
pourtant
pour autant
sans
sinon
seulement
avoir beau





Prépositions
et locutions prépositives (les expressions composées de plusieurs mots)

contrairement à
au lieu de
loin de
en dépit de
quitte à
si ce n’est
pour


 

**Utilisation**     

 

**Conjonctions de subordination**

 
alors que : + indicatif ou conditionnel. Il indique un rapport d’opposition. On trouve aussi « alors même que » + conditionnel.
Exemples : Alors qu’il tutoie tout le monde, il vouvoie toujours son père.
Alors même que la Terre serait dix fois plus grande, on ne pourrait pas cultiver assez de riz pour en obtenir autant de grains.
 
tandis que : Indique une opposition avec un contraste, deux actions qui se substituent l’une à l’autre.
Exemple : Ton frère travaille dur tous les jours tandis que toi tu restes dans ta chambre à dormir toute la journée.
 
même si : introduit une opposition ou une concession où l’élément après « même si » est sans effet. Cette opposition ou concession est niée pour la réalisation du second événement (l’événement de la proposition principale doit se réaliser malgré celui introduit par « même si »).
Exemple : Même si le professeur est absent, tu dois travailler tes cours.
Même s’il prend des médicaments contre la douleur, il a toujours mal à la tête.
 
bien que + subjonctif : (plutôt à l’écrit) introduit un élément qui aurait pu ou pourrait empêcher l’élément de la proposition principale.
Exemple : Bien qu’il ait le même âge qu’elle, il paraît dix ans plus vieux,
 
encore que : (généralement suivi du subjonctif) introduit une opposition ou une concession, où l’élément d’opposition ou de concession porte une valeur minime. L'élément introduit est considéré comme peu important, juste comme une petite réserve. L’utilisation d’ « encore que » laisse entendre que l’élément ajouté (en opposition ou concession) aurait pu être oublié. Il est présenté un peu comme un ajout qui vient nuancer l’affirmation principale, lui poser une légère limite, peut-être drôle, relativement inattendue, en tout cas presque négligeable, ou alors grave, mais presque oubliée par l’énonciateur (ou présentée comme telle) et qui pourra alors porter des marques d’hésitations. A l’oral, si l’énoncé introduit par « encore que » est situé après la principale, on pourra trouver une petite pause avant son énonciation.
Exemple : Nous avons coupé le chauffage, encore qu’il fasse un peu froid la nuit.
Il est très gourmand, encore que son diabète le retient de manger trop de sucreries. (indicatif)
Encore qu’un tel travail imposerait une relecture. (construction avec « tel(les) » + nom + phrase au conditionnel. « tel(les) » fait référence à un élément déjà introduit et porteur d’une évaluation positive ou négative. Cette construction suppose une reprise après un premier énoncé principal achevé.
 
pour + … + que + subjonctif : (plutôt écrit) introduit une concession ou une opposition où le caractère d’un élément est remis en cause par la phrase principale. La phrase principale nie ou propose de dépasser l’affirmation ou la contrariété introduite par « pour…que ».
Exemple : Pour savant que soit ce professeur, il ne savait pas comment écrire ce mot.
Pour si difficile que soit ce travail, nous le réussirons.
Attention, l’expression figée « pour peu que » (oral et écrit) utilise cette construction pour introduire une condition (= si) (et donc plus une opposition ou une concession)
Exemples : Pour peu que tu travailles, tu y arriveras. (ici, on sous-entend qu’il ne travaille pas du tout pour l’instant) = si tu travailles, tu y arriveras.
Pour peu qu’il vienne, nous serons trois. (= s’il vient, nous serons trois)
 
quoique + subjonctif : introduit un élément qui aurait pu ou pourrait empêcher l’élément de la proposition principale (comme « bien que »)
Exemple : Quoiqu’il ait bien travaillé, il redoute cet examen.
 
quoi que + subjonctif : même utilisation que « quoique » (en un seul mot), mais où l’on attribue au « quoi » sa fonction de pronom relatif.
Exemple : Quoi que tu penses, je n’ai pas commis ce crime. (le "quoi" signifie ici : « quelle que soit la chose »)
On retrouve son utilisation dans l’expression : quoi qu’il en soit qui indique que malgré une contrariété, un obstacle, l’élément de la proposition principale doit se réaliser.
Exemple : Quoi qu’il en soit, nous irons à cette réception.
 
qui que + subjonctif : indique la concession ou l’opposition, mais n’est utilisé que dans les expressions : qui que vous soyez et qui que ce soit. Signifie en fait « quiconque », « personne », « n’importe qui ». le pronom qui n’a ici pas d’antécédent explicite et garde donc le sens d’une personne indéterminée. L’opposition ou la concession se crée entre cet indéterminé et ce qui est énoncé dans la proposition principale.
Exemple : Qui que vous soyez, on ne vous fera rien. (sous-entendu, même si vous êtes quelqu’un de mauvais)
Qui que ce soit qui ait fait cela, je le punirai. (sous-entendu : même s’il est difficile à trouver)
 
quelque(s) + nom + que + subjonctif : a le sens de quelque soit, n’importe lequel. Comme pour « qui que », l’opposition ou la concession est créée entre l’élément indéterminé (sous-entendu : comportant un obstacle ou une solution) et l’élément de la phrase principale.
Exemple : Jamais tu ne lui feras entendre raison, quelque argument que tu utilises.
Quelques manigances que tu complotes, tu ne pourras pas le faire abdiquer.
 
où que + subjonctif : Comme pour « qui que » ou « quelque… que », cette locution conjonctive indique la concession ou l’opposition relativement à un élément indéterminé qui concerne cette fois-ci le lieu. Ici, le sens sera que peu importe le lieu, l’élément de la phrase principale trouvera un obstacle ou la solution.
Exemple : Où que tu sois, je te retrouverai. (sous-entendu : même si tu es dans un endroit difficile à trouver).
Où que tu ailles, tes problèmes te suivront. (opposition entre la fuite et l’impossibilité d’échapper aux problèmes)
 
tout + adjectif + que (+indicatif ou subjonctif) : L’opposition ou la concession est créée entre la qualité introduite par l’adjectif et l’élément introduit par la phrase principale.
Exemple : Tout galant qu’il soit, il n’aide jamais sa sœur à faire la vaisselle. (il est habituellement très galant)
Tout timide qu’il est, il est venu me parler.
 
sans que + subjonctif : indique l’opposition ou la concession entre deux actions. Le sujet entre la proposition principale et la subordonnée n’est pas le même.
Exemple : Il a pris un bonbon sans que tu (ne) le voies.
 
si + adjectif + que + subjonctif + phrase principale (= si + adjectif + soit-il + phrase principale) : introduit une subordonnée de concession.
Exemple : Si intelligent qu’il soit, il n’a toujours pas compris ce qui s’est passé.
Si intelligent soit-il, il n’a toujours pas compris ce qui s’est passé.
 
si ce n’est (était) que, excepté que, sauf que : introduit une réserve, un élément que l’on exclut
Exemple : Le pique-nique s’est bien passé, si ce n’est qu’il a plu tout l’après-midi.
Les deux frères se ressemblent beaucoup, excepté que l’un est travailleur et l’autre pas.
Il fait toujours ses devoirs le soir, sauf qu’il oublie tout le temps son sac à l’école.
 
au lieu que (+indicatif ou subjonctif) : (= à la place de) introduit une opposition entre deux attitudes ou événements.
Exemple : Au lieu qu’il vienne aujourd’hui, il aurait été préférable de repousser le rendez-vous d’une semaine.
Au lieu que tu lui reproches son attitude, tu aurais dû lui présenter des excuses pour ce que toi tu as fait.
 
malgré que + subjonctif : (oral, incorrect à l’écrit.) Introduit une opposition ou une concession. Y préférer: « malgré le fait que » ou « malgré + nom »)
Exemple : Il a voulu venir, malgré (le fait) qu’il a une jambe cassée.
Malgré que tu sois venu, tes copains n’ont pas répondu à l’invitation. (oral, on dira sinon : « malgré ta venue… » ou « malgré le fait que tu sois venu »)
 
si + indicatif présent : concession ou opposition. Introduit deux événements qui contrastent.
Exemple : S’il n’est pas venu, son frère, lui, était là !
 
sinon que : (=si ce n’est que) introduit une réserve.
Exemple : Je ne sais pas ce qu’il fait, sinon qu’il est très occupé.


**Conjonctions de coordination**

 
mais : exprime une opposition, une concession, une restriction. En tant que conjonction de coordination, elle relie deux propositions indépendantes (le sujet et le verbe peuvent être élidés s’il s’agit des mêmes).
Exemple : Il aime le chocolat, mais il n’aime pas le café.
Il aime faire du footing mais pas le dimanche. (mais il n’aime pas faire du footing le dimanche)
 
or : introduit une nouvelle idée qui peut contredire la première. La contradiction n’est pas exprimée de façon aussi forte qu’avec « mais », mais elle est claire avec le contexte (« et » pourrait aussi mettre en rapport des éléments qui s’opposent, mais sans marquer du tout cette opposition/concession, contrairement à « or »). « or » peut aussi servir dans d’autres contextes que des oppositions/concessions.
Exemple : Il avait quinze ans, or il croyait toujours au père Noël.
Il avait l’air de se réveiller, or il était dix-huit heures.
 
 

**Adverbes**

 
par contre : introduit une considération qui s’oppose à l’énoncé qui précède (opposition ou concession)
Exemple : Pierre voyage beaucoup, par contre Paul est très casanier.
 
en revanche : (= par contre) introduit un énoncé opposé à l’énoncé précédent.
Exemple : Je n’aime pas les pêches, en revanche j’adore les brugnons.
 
au contraire : indique une opposition radicale, totalement opposée, inverse (opposition ou concession).
Exemple : Je ne déteste pas le chocolat, au contraire, je l’adore !
 
en fait : introduit un élément opposé à l’élément qui le précède
Exemple : Je lui donnais vingt-trois ans, en fait il a trente ans.
 
malgré : introduit un élément qui contrarie le fait principal
Exemple : Malgré ce que tu penses, il y arrivera.
Malgré sa malchance, il réussira.
Il a trouvé un travail malgré lui. (involontairement)
Malgré tout, ils se sont mariés. (présente un ensemble de faits contrariants)
 
quand bien même : exprime une détermination en proposant pour exemple une contrariété extrême. "quand bien même" introduit un obstacle hypothétique qui doit prouver à quel point l'idée principale est inévitable.
Exemple : Quand bien même tu ne le voudrais pas, je me marierai avec elle.
Quand bien même les dieux déchaineraient des ouragans, je partirai demain.
 
quand même, tout de même : indiquent l’opposition avec une nuance d’insistance. On insiste sur l’opposition exprimée.
Exemple : Il a quand même (/tout de même) appelé son frère. (on a dû lui répéter de nombreuses fois avant qu’il le fasse).
 
néanmoins : (plutôt écrit) relie deux énoncés en marquant une opposition ou concession. Sa place dans la phrase est variable (en tête de proposition ou après le verbe ou l’auxiliaire)
Exemple : Je l’aime, néanmoins je ne veux pas l’épouser.
Il a beaucoup d’argent, il ne peut néanmoins pas l’utiliser.
 
cependant : introduit une opposition forte à l’énoncé qui le précède. Sa place dans la proposition est variable.
Exemple : Il ne parle plus, cependant son visage exprime une très forte émotion.
Il sort juste de l’hôpital. On dirait cependant qu’il est prêt pour courir un marathon.
 
toutefois : comme « cependant », introduit une opposition forte à l’énoncé qui le précède. Sa place dans la proposition est également variable. Il est souvent accompagné de « et » ou de « si ».
Exemple : Il habite depuis deux ans en France, il ne connait toutefois que quelques mots français.
Si toutefois vous veniez, amenez une bouteille de vin ! (l’opposition est ici créée par rapport à un énoncé précédent où la venue était annoncée comme peu vraisemblable).
 
pourtant : introduit une opposition forte à l’énoncé qui le précède. Sa place est variable et il peut être accompagné de « et » ou de « mais ».
Exemple : Ils sont toujours fâchés. Il a pourtant fait des efforts pour qu’ils se réconcilient.
Il est totalement misanthrope, mais pourtant, je l’aime bien.
 
pour autant : Introduit une opposition et un lien causal avec la proposition précédente. « Autant » rappelle la cause et indique avec le « pour » que celle-ci n’est pas suffisante et ne produit pas l'effet attendu. Ainsi, l'affirmation du premier énoncé n'est pas suffisante pour empêcher ce qui est introduit avec "pour autant". La position dans la proposition est variable.
Exemple : Il a beaucoup travaillé. Il n’a pas réussi pour autant.
Il a appris par cœur tout son cour. Pour autant, il a totalement échoué à l’examen.
 
sans + infinitif : même utilisation que « sans que » mais où le sujet est le même dans les deux propositions.
Exemple : Il est sorti sans demander l’autorisation. (la personne qui sort = la personne qui ne demande pas l’autorisation)
 
sinon : peut exprimer une concession ou une restriction (excepté, sauf)
Exemple : J’espérais, sinon lui parler, au moins le voir.
Il ne fait rien de ses journées, sinon dormir ou se reposer.
 
seulement : placé au début de la proposition, il introduit une opposition ou une restriction.
Exemple : Il a un grand cœur, seulement il est parfois maladroit avec les gens.
 
avoir beau + infinitif : introduit une concession. Exprime l’idée d’essayer de faire quelque chose, mais en vain. Peut aussi avoir le sens de « bien que ».
Exemple : Pierre a beau essayer de l’appeler, elle ne décroche pas son téléphone.
Il a beau ne pas être encore parti, elle est déjà triste d’y penser.
 
 

**Prépositions**


contrairement à : introduit un mot ou un énoncé opposé à la réalité ou à quelqu’un
Exemple : Contrairement à ce qui a été dit, je ne suis jamais allé en Tunisie.
Contrairement à toi, je n’aime pas le football.
 
au lieu de + infinitif : peut s’utiliser à la place de « au lieu que », à la condition que le sujet soit le même dans les deux propositions. Le verbe de la proposition subordonnée sera ici à l’infinitif.
Exemple : Au lieu de ressasser ces événements sans arrêt, tu devrais l’appeler. (le sujet implicite de « ressasser » est « tu », le sujet de « devrais »)
 
au lieu de + nom : introduit une opposition entre deux noms. L’un est à la place de l’autre (par relation d’opposition).
Exemple : Au lieu d’une chambre, c’est un véritable dépotoir.
 
loin de + infinitif : introduit une négation renforcée. L’énoncé indique un éloignement important entre ce qui suit la locution et la réalité.
Exemple : Loin de m’obéir, ce chien n’en fait qu’à sa tête.
 
en dépit de : introduit un élément qui pourrait s’opposer à ce qui est énoncé. "En dépit de" est suivi d'un nom.
Exemples : En dépit de sa maladie, il se montrait sans cesse débordant d’énergie. (il est malade, mais malgré tout, il montre qu’il a beaucoup d’énergie).
En dépit de tous nos efforts, nous n'atteindrons pas nos objectifs.
 
quitte à + infinitif : énonce un risque qui pourrait potentiellement contrarier l’énoncé principal.
Exemple : Quitte à me faire punir, je préfère ne pas rendre ce devoir.
(attention, « quitte à » peut aussi introduire une préférence dans un choix qui n’aurait qu’un seul résultat possible : Quitte à être puni, je préfère que ce soit pour une raison valable. (l’énonciateur sait qu’il sera puni, alors il préfère faire quelque chose de mal, qui donnera une justification à la punition))
 
si ce n’est : + nom ou pronom. peut se conjuguer, mais avec le sujet « ce » : si ce n’était, si ce n’eût été… ou au pluriel : si ce ne sont, si ce n’étaient, si ce n’eussent été… Cela indique une concession où l’élément introduit après « si ce n’est » est proposé comme ayant le plus de lien à l’action, mais sur un mode négatif laissant entendre qu’il ne serait pourtant pas l’élément en relation à cette action. Cette expression permet l’ironie, où cet élément introduit est alors annoncé comme l’auteur de l’action (dans quel cas, « si ce n’est » prend le sens de « sinon »)
Exemple : Si ce n’est ton frère, alors je ne vois pas qui a pu écrire ce message. (on sait que ce n’est pas le frère, mais tout laissait penser que c’était lui) (avec de l’ironie, on veut faire comprendre que le frère est bien l’auteur de la lettre, il ne peut pas y avoir d’autre responsable).
 
pour : peut introduire une opposition ou une concession.
Exemple : Pour un animal, il est plutôt intelligent. (un animal ne devrait pas être aussi intelligent)
Pour un débutant, tu te débrouilles plutôt bien.
 
 
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** Exercices **



Exercice 1Reliez ces phrases avec une conjonction de subordination (différente à chaque fois), où la subordonnée exprime l’opposition ou la concession.
- Elle veut devenir une star. Elle n’aime pas être prise en photo.
- Il voyage beaucoup. Il n’a jamais pris l’avion.
- Tu n’es pas d’accord. J’irai à cette soirée.
- Vous avez choisi ce restaurant. Vous auriez dû en choisir un meilleur et moins cher.
- Tu voyages partout. Je veux aller avec toi.
- Il est très malin. Tu as réussi à le piéger.
- Il a étudié à l’université. Son frère a travaillé dès quatorze ans.
 
Exercice 2 : Introduisez une conjonction de coordination entre ces phrases pour exprimer explicitement une opposition ou une concession.
- Tu dis que tu m’aimes. Tu as une petite amie.
- Vous dites que vous avez des problèmes de vue. Vous ne portez pas de lunettes ni de lentilles.
 
Exercice 3 : A l’aide d’un adverbe, exprimez une idée d’opposition ou de concession avec les propositions suivantes.
- Il a dormi plus de douze heures. Il est encore fatigué.
- Il travaille dans le commerce. Il n’a pas de téléphone portable.
- Il est tard. Le soleil n’est pas couché.
- Il ne fait jamais la vaisselle. Il quitte toujours la table pour retourner à ses jeux vidéo.
- La machine à laver était en pane depuis un mois. Il l’a réparée hier.
- Il a travaillé pendant dix ans. Il n’a pas un centime sur son compte en banque.
- Il a une pointe de côté. Il a fini la course en troisième position.
 
Exercice 4 : Transformez ces phrases en introduisant une préposition qui exprime l’opposition ou la concession.
- Ton copain n’a pas volé ma console de jeu. Je ne sais pas qui c’est.
- C’est une personne âgée. Il est très en forme !
- Je suis allé en Chine. Pas toi.
- Tu penses que je n’en suis pas capable. Je vais faire le tour de France.


EXPRESSION DE L'HYPOTHÈSE ET DE LA CONDITION


La leçon


Phrases avec " si "
Si + présent de l’indicatif, verbe au présent, au futur ou à l’impératif
  • Si tu viensje mange du chocolat
  • Si tu vienson s’amusera
  • Si tu vienstéléphone-moi
Valeur : une action se réalisera dans le présent ou le futur à contidion qu’une autre se réalise.
Si + imparfait, verbe au conditionnel présent
  • Si j’allais  à Paris, j’irais tous les jours voir un spectacle. (L’hypothèse se situe dans le présent ou le futur, l’action envisagée a peu de chances de se réaliser)
  • Si j’étais d’origine chinoise, je parlerais sûrement. (L’action se situe dans le présent mais l’action hypothétique est irréalisable)
Si+ plus-que-parfait, verbe au conditionnel passé
S’il m’avait téléphonéje lui aurais expliqué la situation (L’hypothèse est située dans le passé et l’action envisagée ne s’est pas réalisée)
Conjonctions
À condition que+ subjonctif ( valeur générale). Exemple : Je te prêterai mon livre à condition que tu me le rendes demain.
Pourvu que + subjonctif (condition nécessaire). Exemple : Vous pourrez voyager pourvu que la SNCF ne fasse pas de grève.
Pour peu que + subjonctif (condition minimale). Exemple Elle rougit pour peu qu’on lui fasse un compliment.
À supposer que/ En attendant que + subjonctif  (Hypothèse choisie par le locuteur). Exemple : À supposer qu’il ne vienne pas, nous ajournerons la conférence.
Au cas où + conditionnel (Hypothèse qui ne dépend pas du locuteur). Exemple : Nous resterons à l’hôtel au cas où il pleuvrait.

Locutions et prépositions
Avec+ nom
Sans+ nom
En cas de + nom

À condition de + infinitif



EXPRIMER LA CAUSE ET LA CONSÉQUENCE



Exprimer la cause signifie donner la raison d'un événement ou d'un comportement mais aussi justifier ses actes. Voilà les conjonctions et les tournures qui expriment la cause.
  • Parce que 
- Pourquoi elle n'est pas venue ? - Parce qu'elle était malade.
  • Comme (toujours en tête de phrase)
Comme elle était malade, elle n'est pas venue.
  • Puisque ( pour une cause qui est évidente ou déjà connue)
Il ne peut pas jouer au tennis, puisqu'il a le bras cassé!
  • Étant donné (que)/ vu (que) / du fait de / en raison de (pour une cause dont on ne peut pas douter)
Étant donné que la Côte d'Azur est une région très belle, tout le monde veut la visiter.
Vu sa moyenne, il doit faire plus d'efforts.
  • Sous prétexte que (pour une cause qu'on conteste)
Ils ne sont pas venus à la fête sous prétexte qu'ils étaient fatigués.
  • À cause de (pour une cause négative, suivie d'un nom)
À cause du verglas, il y avait des embouteillages.
  • Grâce à (pour une cause positive, suivie d'un nom)
Grâce à son courage, il a pu surmonter les obstacles.
  • Faute de (=par manque de)
Nous ne pouvons pas partir en vacances cet été, faute d'argent.
  • Par / Pour / De (suivis d'un nom)
Il mange par gourmandise. Il a été accusé pour vol. Elle meurt de fatigue.
  • Pour (suivi d'un infinitif passé)
Ils ont été accusés pour avoir assassiné un homme.
  • Car (qui exprime la justification de ce qui vient d'être énoncé)
Je sais pas quand il est venu, car je suis arrivée en retard.
  • En effet (placé en tête, en cours ou à la fin de la phrase introduisant une explication)
L'avion n'a pas pu atterir. En effet, le vent était très fort.

Exprimer la conséquence signifie montrer le résultat, les suites ou les effets d'une action ou d'un événement. Voilà les conjonctions et les tournures qui expriment la conséquence.
  • Donc , Alors (à l'oral)
Tu as beaucoup travaillé, alors tu vas réussir.
  • Par conséquent , C'est pourquoi
Il n'a pas du tout pris de repos. Par conséquent, il est crevé.
  • Du coup ,  Résultat , Total (registre familier)
J'ai pas entendu le réveil. Du coup, j'étais en retard.
  • De sorte que , si bien que
Il y avait des problèmes techniques de sorte que nous avons dû arrêter la transmission en direct du match.
  • Si / tellement  + adjectif / adverbe ... que 
Il est si/tellement motivé qu'il s'entraîne même pendant le weekend.
Vous marchez si / tellement vite que vous allez arriver un quart d'heure avant l'heure prévue.
  • À tel point que ... , Au point de... / que ...
Il y avait une grande baisse du nombre de touristes cet été à tel point que au point que plusieurs hôtels étaient fermés.
  • Un tel, une telle, de tels, de telles ... + nom que ...
Il y avait une telle pluie que les rues étaient encombrées.
  • Il suffit de ... pour que + subjonctif
Il suffit de prononcer un mot pour qu'il s'énerve.
  • Trop (de), trop peu (de), assez... pour + infinitif / pour que + subjonctif
Elle est trop petite pour sortir seule avec ses amies.
Elle est trop petite pour que je lui donne la permission de sortir seule avec ses amies. 

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